" Attention, l'abus de tai chi peut entraîner un bien-être chronique"
" Attention, l'abus de tai chi peut entraîner un bien-être chronique"
Mon corps pèse deux tonnes, mes jambes sont coton
Dans le thermomètre, le mercure s'envole
La sueur qui perle et coule de mon front
Ma tête s'embrume, mon esprit somnole
Un grand verre d'eau fraîche pour calmer le feu
Mes papilles arides reviennent à la vie
J'voudrais réagir, m'animer peu à peu
Mais je reste là, amorphe et ralenti
Aujourd'hui la vie suspend son tempo
Dans la prose du temps, un silence, une virgule
Je ferme les fenêtres et allume le ventilo
Aujourd'hui encore c'est jour de canicule
Fête de la musique oblige...
Au début, les instruments s'accordent dans une etrange mélopée.
Puis le rythme s'installe dans une régularité inebranlable.
La mélodie se construit alternant notes amères et notes sucrées. Les violons s'invitent alors sans que l'on s'y attende, apportant avec eux un soupçon de mélancolie.
Puis les cuivres s'imposent dans un tonnerre grandiloquent, emmenant l'harmonie vers un point culminant !
Enfin, le tempo se calme... Les instruments s'estompent, se font plus discrets. Un piano émerge de ce flux descendant.
Accompagné par le vibrato langoureux d'un vieux stradivarius, son arpège nous accompagne doucement vers le terme de cette partition... Silence...
Chacun de nous est le musicien de sa propre vie. Libre à chacun de réciter une partition préétablie, soignée, structurée et programmée pour flatter les oreilles ou de la jouer avec son coeur et d'ouvrir son âme afin de libérer sa créativité.
Tel un loup blessé, je hurle ma douleur
Mais personne autour ne distingue mes cris
Pendant ma solitaire jeunesse j'ai surtout appris
A étouffer en moi tous les cris de mon coeur
Par peur de blesser ou par crainte des conflits
Je garde mes mots dans mon for intérieur
Je fais bonne figure, un visage rieur
Personne n'est peiné, personne n'est sali
Le contact aimable, le regard avenant
Je cache ma déchirure tout au fond de moi
Car dans mon métier, la bonne humeur est loi
Et tous mes p'tits problèmes, je les garde dedans
Parfois j'aurais besoin de poser mon fardeau
Dignité stupide ou égo démesuré
Je le tiens très fort, je ne veux pas le lâcher
Au risque, un de ces jours, de faire couler le radeau.
Un souffle divin qui parcourt tout mon corps
Sublime frisson qui pénetre mes os
Mon bassin oscille de plus en plus fort
Un geyser puissant érige mon dos
Je laisse mes bras prendre vie à leur tour
Spirales de douceur qui m'enveloppent lentement
Des ondes magiques me submergent d'amour
Mon âme s'envole dans ces flux ascendants
Etrange danse intuitive issue des profondeurs
Miracle gestuel fluide et percutant
Je nage dans un lac de paix et de bonheur
Ballade improvisée dans ma voie du mouvement
Puis, petit à petit, le geste s'estompe
Ma conscience reprend le controle de mon corps
Mon coeur recupère ses attributs de pompe
Je me sens plus libre, je me sens plus fort
J'ai une question existentielle
Un truc que je ne comprend pas
Qui arrive au moment du repas
Lorsque votre hôte vous interpelle
Si vous vous dites végétarien
On vous répond: "pas de problèmes"
On vous prépare une romaine
Et le repas se passe très bien
Alors pourquoi est-ce différent
Si je dis: "j'aime pas les légumes"
Aussitôt tout le monde m'allume
En me disant: "qu'est-ce que t'es chiant!"
Monde injuste...